Oasis
Des palmiers, un oued, une ville... L’oasis. Dans toute oasis, certaines images se retrouvent et, d’un bout à l’autre du Nord Sahara, se déroulent pratiquement les mêmes scènes et types. Et pourtant il n’y a pas deux oasis semblables.
Non seulement le décor – montagnes, dunes ou gorges – est propre à chaque site, mais la couleur du sol, l’architecture des maisons, les souvenirs historiques, les procédés d’irrigation, les habitudes économiques, les transformations dues à l’avion, à la route, aux hydrocarbures sont des facteurs contribuant à définir pour chaque oasis une personnalité propre. Biskra
Située au pied des Aurès, dont elleferme la marche, faisant face au Grand-Sud, la ville de Biskra étonnera le voyageur dès le premier abord. Au lieu des dunes et des paysages de rocaille attendus, ce sont d’immenses étendues verdoyantes qui s’imposent au regard. Palmeraie géante, larges surfaces irriguées, barrages, la ville a, depuis sa fondation au XIe siècle par les Zibans, combattu pour fertiliser ce bout de désert,espoir d’une vie meilleure.
Aujourd’hui, avec ses vergers, ses 100 000 palmiers qui produisent la reine des dattes, la Deglet Nour,Biskra est une cité prospère, entre ville moderne et médina préservée.
On visitera bien sûr le marché et ses artisans ; on profitera de la fraîcheur des nombreux parcs ; on grimpera au Fort Turc pour une vue magnifique sur la vieille ville et la palmeraie, et l’on dégustera le fruit roi, notamment à l’occasion de la fête de la datte, qui se tient chaque automne dans la capitale des Zibans. A 17 km au sud, une belle oasis vous donne rendez-vous avec l’histoire.
Sidi Okba doit, en effet, son nom au mythique héros de la conquête arabe du maghreb, Okba Ibn Nafaâ, fondateur de la ville tunisienne de Kairouan, qui trouva la mort lors de la célèbre bataille à Tehouda, en 684. Une mosquée, plus ancien monument arabe d’Algérie, fut érigée sur son modeste tombeau, encore aujourd’hui lieu de pèlerinage.
Laghouat
Fondée par les Hilaliens, tribu berbère zénète, l’oasis de Laghouat, à 400 kilomètres d’Alger, est aujourd’hui une ville moderne importante.
Chef lieu de wilaya, Laghouat déroule ses strates successives au visiteur patient — période berbère,arabe, turque, française — qui cèdent la place à la nouvelle ville, édifiée après 1962. Si les premiers témoignages (Ibn Khaldoun évoque un village) remontent au XIe siecle, la ville prit un essor remarquable au XVIe siecle, lorsque Si Hadj Aïssa en devint le saint patron et mit à l’abri les populations des villages avoisinant à l’interieur d’une enceinte fortifiée.
El Oued
El Oued, capitale du Souf, est le coeur d’une région étonnante, fichée en plein milieu du Grand Erg oriental. Cette dépression, située entre l’oued Ghir et la Tunisie, fut conquise par l’opiniâtreté de la population à chercher l’eau sous le sable, parfois jusqu’à 20 mètres de profondeur.
Là, les hommes créèrent une technique originale rendant l’implantation de palmiers possible, même sans irrigation : au fond de cratères creusés dans le sable, dont le diamètre atteint plusieurs mètres, l’on plante des dattiers qui, ainsi, sont cultivés les racines dans l’eau…
El Oued est aussi appelée la ville aux Mille Coupoles, appellation que l’on appréciera d’autant plus si l’on grimpe sur le minaret de la mosquée Salem : en guise de terrasses, les maisons traditionnelles sont couvertes de dômes et de coupoles, garantissant une certaine fraîcheur aux intérieurs.
Après le marché et ses artisans, c’est la vieille ville qui s’offre, avec ses maisons si typiques, aux minuscules ouvertures en guise de fenêtres, évoquant l’image propagée par les nombreux visiteurs que reçut le Souf : orientalistes, poètes, marchands, trafiquants ou simples voyageurs.
Bou-Saâda
le Sahara possédait des portes, l’une de ses préférées serait à coup sûr Bou-Saâda. Mythique station de tourisme, plus proche oasis d’Alger, cette coquette cité, fondée, dit-on, au XVIe siècle par deux saints venus du Sahara Occidental, est assurément une halte initiatique avant le grand choc du désert.
Le prince des orientalistes Nasreddine- Etienne Dinet (1861-1930) ne s’y est pas trompé ; il s’y établit, s’y convertit à l’Islam et y construisit l’essentiel de son œuvre picturale
Aujourd’hui chef-lieu de daïra (souspréfecture),l’«oasis du bonheur» s’est agrandie, notamment au sud et à l’est. Mais on pourra y retrouver tous les éléments qui font son charme dantan : sa médina, sa place, ses nombreux artisans, les orfèvres fabriquant le « bou-saâdi », le fameux poignard traditionnel, son marché bi-hebdomadaire bruyant et coloré, ses mosquées…
Et, surtout, le long de l’oued qui alimente la ville, le ksar ancestral et l’oasis, magnifique au lever du soleil. Petite curiosité et miracle de fraîcheur, une série de petites cascades en amont de l’oued et les vestiges de bâtisses coloniales rappellent l’existence passée du moulin Ferrero, dont le nom est resté gravé dans les mémoires.
Non seulement le décor – montagnes, dunes ou gorges – est propre à chaque site, mais la couleur du sol, l’architecture des maisons, les souvenirs historiques, les procédés d’irrigation, les habitudes économiques, les transformations dues à l’avion, à la route, aux hydrocarbures sont des facteurs contribuant à définir pour chaque oasis une personnalité propre. Biskra
Située au pied des Aurès, dont elleferme la marche, faisant face au Grand-Sud, la ville de Biskra étonnera le voyageur dès le premier abord. Au lieu des dunes et des paysages de rocaille attendus, ce sont d’immenses étendues verdoyantes qui s’imposent au regard. Palmeraie géante, larges surfaces irriguées, barrages, la ville a, depuis sa fondation au XIe siècle par les Zibans, combattu pour fertiliser ce bout de désert,espoir d’une vie meilleure.
Aujourd’hui, avec ses vergers, ses 100 000 palmiers qui produisent la reine des dattes, la Deglet Nour,Biskra est une cité prospère, entre ville moderne et médina préservée.
On visitera bien sûr le marché et ses artisans ; on profitera de la fraîcheur des nombreux parcs ; on grimpera au Fort Turc pour une vue magnifique sur la vieille ville et la palmeraie, et l’on dégustera le fruit roi, notamment à l’occasion de la fête de la datte, qui se tient chaque automne dans la capitale des Zibans. A 17 km au sud, une belle oasis vous donne rendez-vous avec l’histoire.
Sidi Okba doit, en effet, son nom au mythique héros de la conquête arabe du maghreb, Okba Ibn Nafaâ, fondateur de la ville tunisienne de Kairouan, qui trouva la mort lors de la célèbre bataille à Tehouda, en 684. Une mosquée, plus ancien monument arabe d’Algérie, fut érigée sur son modeste tombeau, encore aujourd’hui lieu de pèlerinage.
Laghouat
Fondée par les Hilaliens, tribu berbère zénète, l’oasis de Laghouat, à 400 kilomètres d’Alger, est aujourd’hui une ville moderne importante.
Chef lieu de wilaya, Laghouat déroule ses strates successives au visiteur patient — période berbère,arabe, turque, française — qui cèdent la place à la nouvelle ville, édifiée après 1962. Si les premiers témoignages (Ibn Khaldoun évoque un village) remontent au XIe siecle, la ville prit un essor remarquable au XVIe siecle, lorsque Si Hadj Aïssa en devint le saint patron et mit à l’abri les populations des villages avoisinant à l’interieur d’une enceinte fortifiée.
El Oued
El Oued, capitale du Souf, est le coeur d’une région étonnante, fichée en plein milieu du Grand Erg oriental. Cette dépression, située entre l’oued Ghir et la Tunisie, fut conquise par l’opiniâtreté de la population à chercher l’eau sous le sable, parfois jusqu’à 20 mètres de profondeur.
Là, les hommes créèrent une technique originale rendant l’implantation de palmiers possible, même sans irrigation : au fond de cratères creusés dans le sable, dont le diamètre atteint plusieurs mètres, l’on plante des dattiers qui, ainsi, sont cultivés les racines dans l’eau…
El Oued est aussi appelée la ville aux Mille Coupoles, appellation que l’on appréciera d’autant plus si l’on grimpe sur le minaret de la mosquée Salem : en guise de terrasses, les maisons traditionnelles sont couvertes de dômes et de coupoles, garantissant une certaine fraîcheur aux intérieurs.
Après le marché et ses artisans, c’est la vieille ville qui s’offre, avec ses maisons si typiques, aux minuscules ouvertures en guise de fenêtres, évoquant l’image propagée par les nombreux visiteurs que reçut le Souf : orientalistes, poètes, marchands, trafiquants ou simples voyageurs.
Bou-Saâda
le Sahara possédait des portes, l’une de ses préférées serait à coup sûr Bou-Saâda. Mythique station de tourisme, plus proche oasis d’Alger, cette coquette cité, fondée, dit-on, au XVIe siècle par deux saints venus du Sahara Occidental, est assurément une halte initiatique avant le grand choc du désert.
Le prince des orientalistes Nasreddine- Etienne Dinet (1861-1930) ne s’y est pas trompé ; il s’y établit, s’y convertit à l’Islam et y construisit l’essentiel de son œuvre picturale
Aujourd’hui chef-lieu de daïra (souspréfecture),l’«oasis du bonheur» s’est agrandie, notamment au sud et à l’est. Mais on pourra y retrouver tous les éléments qui font son charme dantan : sa médina, sa place, ses nombreux artisans, les orfèvres fabriquant le « bou-saâdi », le fameux poignard traditionnel, son marché bi-hebdomadaire bruyant et coloré, ses mosquées…
Et, surtout, le long de l’oued qui alimente la ville, le ksar ancestral et l’oasis, magnifique au lever du soleil. Petite curiosité et miracle de fraîcheur, une série de petites cascades en amont de l’oued et les vestiges de bâtisses coloniales rappellent l’existence passée du moulin Ferrero, dont le nom est resté gravé dans les mémoires.