Formalités et obligations
Pour se marier selon le rite musulman, il y a certaines règles à respecter.
Le mariage musulman d'une musulmane et d'un non-musulman n'est pas autorisé, car selon le droit islamique, l'homme a autorité sur sa famille ; une femme ne peut pas être sous l'autorité d'un non-musulman.
En revanche, un musulman peut épouser une femme non-musulmane, et les enfants nés de cette union seront considérés comme musulmans. Le tuteur, ou wali, désigne l'homme qui donne la femme à marier. Il est forcément musulman.
Pour une femme qui se marie pour la première fois, il faut absolument l'accord du tuteur, qu'elle soit mineure ou majeure. Cependant, elle peut avoir recours à un juge (cadi) si le tuteur refuse son mariage ; elle devra avoir des arguments à faire valoir devant le juge. Si le mariage est prononcé sans tuteur, la validité du mariage dépendra de l'accord du tuteur.
Si la femme a déjà été mariée (divorcée ou veuve), le tuteur n'est pas obligatoire pour se marier. Le consentement de la femme au mariage est obligatoire. Le mari doit payer une dot ou un douaire (mahr) à sa femme, qui pourra l'utiliser à sa guise, même en cas de divorce. La polygamie n'est pas obligatoire, c'est un droit reconnu à l'homme. Cependant, si la femme signe qu'elle refuse la polygamie, ou si l'homme n'est pas capable d'aimer et de respecter toutes ses femmes, la polygamie ne sera plus possible.
L'imam, ou n'importe quel homme choisi pour sa piété, sera rencontré un mois avant la cérémonie, mais cette rencontre n'est pas une nécessité.
Deux témoins minimum sont obligatoires pour valider le mariage. Le père de la mariée est son témoin ; s'il est décédé, ce sera son oncle, ou un proche dans sa famille.
La mosquée de Paris demande à ce que le mariage civil ait déjà eu lieu, mais cette obligation n'est pas requise partout.